Les infections urinaires comme la cystite constituent une véritable gageure pour le système sanitaire français dans la mesure où 40% à 50% des femmes auront au moins une infection urinaire au cours de leur vie et pour 10% d’entre elles leurs infections récidiveront. On estime par ailleurs qu’une femme sur 3 aura une cystite avant l’âge de 24 ans
Comprendre pour prévenir, comprendre pour mieux guérir est donc la clé.
Les symptômes fréquents d’une cystite
les signes caractéristiques
L’infection urinaire se manifeste par un syndrome urinaire de type irritatif associant ou non une pollakiurie (mictions plus nombreuses), des brûlures mictionnelles et une impétuosité qui détériorent le confort mictionnel et amène souvent la femme à consulter son médecin.
La pollakiurie se définit par une augmentation anormale de la fréquence des mictions sans augmentation du volume mictionnel. On parle de pollakiurie lorsque l’intervalle mictionnel n’atteint pas 3 heures avec une sensation de vessie constamment pleine. Elle peut être diurne (plus de 6 fois par jour) ou nocturne ( plus d’une fois par nuit) et peut être légère ou intense (toutes les 10 à 15 minutes).
Les brûlures peuvent être pré, per ou post-mictionnelles et sont localisées à l’hypogastre. Elles augmentent en général pendant la miction et atteignent leur paroxysme en fin de miction.
L’impériosité ou urgenturie est le désir soudain, impérieux et fréquemment irrépressible d’uriner. C’est un besoin anormal par sa brutalité et son intensité.
Le mode de début est souvent brutal. Lorsque les crises récidivent, les femmes reconnaissent très facilement la cystite avant même que la triade ne soit complète (pollakiurie, brûlures, sensation de malaise).
Certains symptômes d’une cystite peuvent être inconstants
La pyurie ou présence de globules blancs dans les urines se manifestent soit par un léger trouble des urines, soit par un aspect franchement purulent accompagné d’une odeur fétide.
Les douleurs sub-pubiennes sont variables et peuvent allées de faibles à modérées, épisodiques ou permanentes.
L’hématurie ou la présence de sang dans les urines sont souvent rencontrées dans les cystites aigües notamment en phase terminale. A ce titre, les femmes jeunes sont plus touchées par ce phénomène sans pour autant que cela représente un facteur aggravant. Dans ce cas, il est nécessaire de consulter un médecin car au-delà d’une cystite, cela peut masquer un calcul, une tumeur de la vessie ou un cancer du sein. Dans ce cas, ne prenez pas de risque et consulter!
La dysurie ou la difficulté d’uriner
Symptômes négatifs importants à ne pas minimiser
- L’absence de fièvre élevée ne dépassant pas les 38°c
- L’absence de douleur abdominales et/ou lombaire
L’absence de ces symptômes ne collent pas avec la cystite et dans ce cas le tableau clinique évoque d’avantage une pyélonéphrite aigüe (atteinte du parenchyme rénal). A ce stade des examens complémentaires sont nécessaires et une mise sous antibiotiques pendant plusieurs semaines sera préconisée par votre médecin.
Cette situation n’est pas à relativiser car en présence de signes de gravité, une hospitalisation s’impose avec une antibiothérapie plus lourde. Ne pas négliger!